Les points à connaitre pour son isolation

Croyez-le ou pas, l’isolation est un sujet passionnant ! Plus on en sait et plus on réalise qu’il y a encore beaucoup à apprendre. L’équipe Biosfaire prend le temps de rédiger cet article afin de vous aider à franchir une première étape de la plus haute importance : découvrir et comprendre le vocabulaire lié à l’isolation. Inspirez, expirez, tout va bien se passer;)

Régle N°1 : C’est toujours le froid qui attire le chaud & pas l’inverse !

Quelques mots pour commencer : « Conduction »,  « Convection » et « Rayonnement »

• La conduction correspond à l’échange de chaleur qui se fait au contact direct d’un corps.Un petit exemple pour illustrer : Vous prenez une tasse de café et vous vous brûlez. La chaleur a été transmise par conduction.
• La convection, c’est l’échange de chaleur entre le corps & l’air ambiant. L’exemple est tout trouvé : pensez aux convecteurs. Les radiateurs transmettent des calories à l’air qui passe devant.
• Le rayonnement correspond, quant à lui, aux rayons infrarouges entre le corps & les parois. Ex : C’est l’hiver, vous êtes tranquillement installé dans votre fauteuil proche du poêle. La chaleur, qui vous permet de vous sentir comme dans un cocon, vous arrive par rayonnement.

On continue ? Nous étions dans le confort… Parlons de l’inconfort !

Les pertes de chaleur d’une maison d’avant 1987

Ex1 : « Je suis assis(e) dans mon salon situé au-dessus de mon garage et entre les deux : un parquet massif. Le radiateur tourne en continu et en rentrant du boulot j’ai allumé mon insert. Pourtant j’ai cette désagréable sensation de froid et de courant d’air au niveau des jambes. Pourquoi ? » L’inconfort vient du manque d’isolation ça d’accord, mais aussi de la circulation de l’air. Dans cet exemple nous ne sommes pas étanches à l’air. Ex2 : « Gaspard n’aime pas aller dans les vieilles maisons en pierre. Il les trouve froides et humides ! » L’inconfort vient du taux d’humidité et d’une sensation de parois froides. La solution : des enduits isolants tels que le chaux/chanvre ou encore le torchis. Ils sont chaleureux, gèrent parfaitement l’humidité et vous permettent de profiter de l’inertie de la pièce.

L’inertie

L’inertie concerne les éléments de structure du bâtiment (dalle, mur en pierre, en parpaing plein, en brique de terre crues…). Elle permet d’amortir les variations de température. L’inertie va permettre de stocker les calories émises par le poêle ou le soleil bas l’hiver. Elle apporte également du confort d’été car elle garde la fraîcheur notamment pendant les périodes de canicules. Les maisons en pierre offrent une très forte inertie. « Alors Gaspard, te voilà réconcilié avec les vieilles bâtissent qui font le charme des centres bourgs ? » À travers ces exemples, nous cherchons à vous démontrer que le confort dans votre maison dépend non seulement de votre système de chauffage, mais aussi de votre isolation, de l’étanchéité à l’air, de la nature des revêtements (sols/murs) et de votre système de ventilation.

Règle N°2 « L’énergie la moins chère est celle que l’on ne consomme pas.»

La solution: L’isolation ! Mais au fait, comment fonctionne un isolant ? Un isolant emprisonnement des bulles d’air. Ces bulles d’air empêchent le rayonnement. Ex : Le liège est composé de plus de 1000 000 de bulles d’air /cmз. L’air est le meilleur des isolants ! ƛ=0,002

Les notions pour comparer les isolants du marché

Voici quelques notions pour vous permettre de comparer les isolants : «Déphasage »,  Conductivité thermique », « Résistance thermique », « Transmission calorifique»

Le déphasage

Le déphasage c’est la quantité de chaleur potentielle que peut absorber un matériau en fonction de sa masse et de son volume. Cela permet un décalage dans le temps entre l’évolution de la source de température et son effet de l’autre côté de la paroi. Ex: C’est l’été, il fait très chaud, vous avez un cabanon en bois dans le fond du jardin et les enfants s’amusent dedans. Génial ! Oui mais… La température est montée, montée. Il est midi, les enfants courent chercher la fraîcheur dans la maison. Comment les occuper pour le reste de la journée qui s’annonce caniculaire ? Et bien si le cabanon avait été isolé avec des isolants épais ayant un long déphasage , ils  auraient stocké les calories pendant des heures avant d’arriver à saturation et de renvoyer les calories à l’intérieur du cabanon. Sans doute que les enfants auraient profité plus longuement du cabanon. Plus le matériau est dense, plus il apporte du confort d’été. Attention, cela a ses limites en période de canicules.  Il faut absolument ventiler pour récupérer l’air frais du dehors la nuit!

La conductivité thermique

La conductivité thermique est symbolisée par le lambda : ƛ et est exprimée en Watts/m C°. Elle correspond au flux de chaleur qui traverse 1mз d’isolant lorsque la différence de température entre les deux côtés de la paroi est de 1C°. Plus le lambda est faible et plus le matériau est efficace thermiquement. La moyenne est de 0,040 Watts/m C°.

La résistance thermique

La Résistance thermique est symbolisée par ℝ et est exprimée en m² C°/Watts. Elle exprime la résistance d’une paroi au passage de la chaleur. Le flux de chaleur traversant une paroi dépend de l’épaisseur « e » et du ƛ.

ℝ = e (en m) / ƛ

Pour calculer la Résistance thermique de la paroi il faut additionner le ℝ des différentes couches de matériaux. Plus la Résistance thermique est élevée et plus la paroi est efficace thermiquement.

La transmission calorifique

La  Résistance thermique semble être le Graal car c’est elle qui donne le droit ou non aux aides de l’État, de la région… Et pourtant, il existe un autre terme qui nous semble bien plus pertinent : La Transmission calorifique. Elle est symbolisée par U et est exprimée en Watts/m² C°. U est le coefficient de transmission surfacique.

U = 1 / ℝ

C’est l’inverse de la résistance thermique donc plus la Transmission calorifique est faible, plus la paroi est performante. L’avantage : c’est concret car on parle de watts autrement de dit de votre facture d’électricité.

Les obligations de la Réglementions Thermique de 2012

Alors concrètement qu’est ce qu’elle attend de vous cette Réglementation Thermique 2012 ? (la prochaine est dans les tuyaux) Tout d’abord, elle exige que les travaux soient réalisés par un artisan agréé RGE. En faisant appel à leur connaissance et à leur savoir faire, vous bénéficiez d’une TVA à 5,5 %. En neuf, pour viser la construction d’un Bâtiment Basse Consommation (BBC), il faut au minimum :

• R = 8m2.K/W pour les rampants et les combles.
• R = 4m2.K/W pour les murs et les planchers bas.

En rénovation, il faut des isolants qui portent le marquage CE. Les valeurs de performances minimum qui répondent à la fois aux exigences du Crédit d’impôt et des CEE (Certificat d’Economies d’Energie), sont : ⦁    R ≥ 3.0 m2 K/W pour les planchers bas ⦁    R ≥ 3.7 m2 K/W pour les murs ⦁    R ≥ 4.5 m2 K/W pour les toitures-terrasses, ⦁    R ≥ 6.0 m2 K/W pour les rampants et les combles. ⦁    R ≥ 7.0 m2 K/W pour les planchers de combles perdus. Vous êtes toujours là ? Voici encore deux notions pas très funky, mais importantes :

« ACERMI » & « Avis Technique » :

L’ACERMI c’est l’Association pour la certification des matériaux isolants. Elle classe les matériaux en fonction de tout un tas de critères: le lambda , l’incompressibilité, la stabilité dimensionnelle, comportement à l’eau, la limite des performances mécaniques en traction. Les Avis Techniques sont délivrés chèrement par le CSTB ou le CTBA . Ils réglementent les conditions de mise en œuvre ou les techniques incluses dans les DTU.

En résumé, beaucoup de critères sont à prendre en compte pour une bonne isolation. Nous continuerons de vous communiquer des éléments de réponse. En attendant, pour un projet particulier, nous vous invitons à prendre contact avec les équipes de Nantes ou d’Angers.

Une petite minute ! Découvrez dés à présent notre deuxième article sur l’isolation et la gestion de la vapeur d’eau.

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